samedi 6 septembre 2014

Quelques calculs autour de la dette.


-1- D'après ces liens: https://altereconomie.wordpress.com/graphiques/impulsion-budgetaire-ofce/
et http://www.insee.fr/fr/themes/document.asp?ref_id=ip1500
En 2013, l'impulsion budgétaire négative a été de 0,9% et le multiplicateur de 1,1.
Comme la croissance réelle a été de  0,3% (http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2014/02/14/20002-20140214ARTFIG00277-la-france-aura-finalement-eu-une-croissance-de-03-en-2013.php)
cela signifie que la croissance potentielle pour 2013 peut être évaluée à 1,3%
car 1,3 -0,9*1,1=0,3

-2- Une autre page intéressante est celle ci (désolé pour les non anglophones):
http://aneconomicsense.com/2013/08/29/an-increase-in-government-spending-can-reduce-the-debt-to-gdp-ratio-econ-101/
L'inéquation intéressante dans cette page est: (t + D/Y) – (1/m) > 0
Avec:
- D/Y, taux endettement en % du Pib,
- m multiplicateur  
- t élasticité des recettes par rapport à la croissance.
Dans le projet de budget 2013, on avait  évalué "t" à 1, alors qu'après coup on a eu t=-1,3 (négatif).
 (source: http://www.lepoint.fr/economie/budget-2013-la-cour-des-comptes-a-des-interrogations-sur-la-sincerite-de-l-etat-28-05-2014-1828865_28.php).

Est ce qu'une relance budgétaire aurait permis de réduire la dette en 2013 (on pense déjà au souvenir douloureux de 1981..)? Il faudrait pour cela que -1,3+0,902 -1/0,9>0 et là on voit que ça marche pas si on prend t=-1.3
          Mais il est peut probable qu'on aurait eu dans ce cas t=-1.3 mais probablement une valeur t>0.2, et donc sur le papier ça aurait marché. Après politiquement -cf pensée unique UE- et avec les effets de bord sur le commerce extérieur, c'est plus compliqué..  
         Ainsi une relance modeste et ciblée, plutôt qu'une impulsion budgétaire négative, aurait sans doute amené la croissance à 1,3%, voir au delà en 2013,  accru la dette mais sans doute moins que par l'impulsion budgétaire négative de 0,9%, ce qui a donné 93,5% d'endettement début 2014.. (source: http://www.insee.fr/fr/themes/indicateur.asp?id=40).

         Si le gouvernement n'avait  fait aucun effort budgétaire, le déficit budgétaire de 2012 initialement à 4,8%, se serait réduit de lui même d'au moins  0,6%, compte tenu d'une croissance qui serait passé de 0% à 1,3% (élasticité des recettes au moins de 0,5), compte tenu d'une inflation à 0,7% en 2013 (et encore avec 1,3% de croissance on aurait pu s'attendre à plus d'inflation..), alors que la dette début 2014 aurait été à 4,2+90,2/(1,02)=92,63% , soit 0,8% de moins qu'avec le projet de budget et un déficit budgétaire inférieur de 0,1%, puisqu'il a atteint 4,3% en 2013. Ceci sans compter la diminution des dépenses liées à l'augmentation de la croissance (dont chômage, sécurité sociale..).

L'inéquation: (t + D/Y) – (1/m) > 0
, nous apprend que tant que le multiplicateur est supérieur à 0,7, pour la France et que la croissance n'a pas atteint son potentiel (au moins 1,3%),  il vaut mieux sans doute ne rien faire que d'essayer de réduire le déficit budgétaire par une augmentation de la fiscalité, compte tenu de la grande sensibilité de 't' (élasticité budgétaire) à une tentative d'augmentation (courbe de Laffer ?)..

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